L'utilisation du téléphone dans les séances de coaching, pratique courante outre atlantique, se développe rapidement dans les pays latins.
Il y a des raisons techniques car des séances à distance permettent d'économiser les déplacements et les temps de déplacement. Ces séances sont possibles aussi alors que vous êtes en voiture (sur un parking ou face à un paysage), dans une autre ville ou un autre pays.
Ces séances sont courtes, 30 minutes, et le temps est consacré pleinement à l'accompagnement et au travail. Le temps est optimisé, et le coach vous entraîne directement dans la recherche de vos solutions, ce pour quoi vous le payez.
De plus, le temps de la séance court, 30 minutes, et le fait de ne pas se déplacer rend plus facile la planification des agendas, et l'éventuelle reprogrammation d'une séance.

Enfin, il est habituel de dire que 60% de notre énergie est consacrée à nos sensations visuelles. Le téléphone sans vidéo, permet au coach et au client de disposer d'un maximum d'énergie pour la qualité de l'écoute et l'introspection. Pour ma part, j'aime fermer les yeux durant une séance au téléphone, et être immergé dans l'écoute, en symbiose avec ce que ressent mon client. Alors, d'une façon subtile et non intellectuelle - certains appellent cela la présence à soi - je peux écouter ce qui n'est pas dit, ou ce qui est dit derrière les paroles.
J'ai réalisé pour ma part à quel point ce mode d'accompagnement peut prendre encore un autre sens ; il minimise la projection du coach sur son client, et réciproquement.
Ainsi, ce coach qui accompagne une femme, chef d'une grande entreprise de production cinématographique en Roumanie. Elle le sollicite pour l'accompagner sur des situations importantes et ils avancent ensemble avec une grande satisfaction réciproque. Pour la séance de bilan, le coach se rend justement en Roumanie, et ils conviennent de se rencontrer et réaliser cette séance en présentiel. Et pour chacun des deux, cette rencontre est un choc. Lui se retrouve face à une jeune adulte, séduisante et au look décalé. Elle découvre un vieux bonhomme pas moderne du tout, voire dépassé et pas du tout dans le vent. Aucun des deux n'aurait aimé travailler avec l'autre après une telle rencontre. Mais parce qu'ils se connaissaient et se respectaient dans leur professionnalisme, ils ont pu mener la séance de bilan et partager sur leur rencontre. Ainsi, le téléphone avait permit ce qui ne l'aurait pas été avec le visuel.
Il est donc intéressant de sortir de nos croyances, convictions et habitudes une fois de plus, et oser l'expérimentation, chaque mode de pratique ayant son intérêt.
Allô... bonne journée.